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Enjeux de l’œcuménisme en Europe aujourd’hui

 

 

Conférence :

 

 

 

 

1.   Mon itinéraire de vie : un parcours dans l’œcuménisme

Il est important tout d’abord de me présenter, pour savoir de quel point de vue je me place. Je suis pasteur de l'Église Réformée de France, dans les Hautes-Pyrénées, « pasteur de Tarbes et Lourdes » comme disent les catholiques de chez nous, et je viens d'une famille mixte, protestante côté maternel, d'origine catholique côté paternel. J'ai grandi au Puy-en-Velay, ville plutôt catholique, et j'ai fréquenté l'aumônerie catholique au lycée, parce qu'il n'y avait pas assez de jeunes réformés de mon âge pour avoir un groupe de jeunes. Je suis mariée à un catholique.

L'oecuménisme, je le vis donc au quotidien… Depuis quelques mois, je le vis aussi de façon plus internationale, car j'ai été élu membre de l'organe de direction (comité central) de la conférence des Églises Européennes (KEK), qui regroupe 120 églises en Europe. Je viens aussi d'intégrer le comité joint CCEE-KEK, mais je n'y ai pas encore assisté, (8-11 mars à Istanbul).

La conférence des Églises Européennes (KEK) regroupe des Églises orthodoxes, anglicanes, vieilles-catholiques[1] et certaines Églises protestantes ouvertes à l'œcuménisme. L'Église catholique n'en fait pas partie, même si la KEK et l'Église catholique collaborent ensemble comme elles ont pu le faire pour la préparation de Sibiu, ou sur certaines questions soulevées par les institutions européennes.

Avec vous ce soir, je vais essayer de voir les chances et les défis de la situation actuelle.

 

2.   Qu'est-ce que l'œcuménisme ?

a)   Un mouvement tardif, bien que centenaire !

Cette première question « Qu'est-ce que l'œcuménisme  ? » nous piège car il y en a des visions différentes. Au départ, l'œcuménisme est le mouvement pour « l'unité des chrétiens par l'unité des Eglises ».

L'histoire de l'œcuménisme institutionnel débute en 1910 à Edimbourg par une conférence missionnaire internationale pour un constat de la division et du scandale qu‘elle constitue, ainsi que pour initier un travail commun. Ainsi, dans les années 20, deux mouvements parallèles se développent avec deux idées différentes :

Life and Work (1925), dit “Christianisme pratique” : pour dépasser nos clivages doctrinaux, agissons ensemble.

Faith and Order (1927), Foi et Constitution : travaillons sur nos désaccords doctrinaux, quand nous les aurons dépassés, nous pouvons faire une seule Eglise.

Mais un constat se fait rapidement sur deux points : que l'action repose sans cesse la question du « pourquoi nous le faisons » et donc sur des convictions (que l'on peut aussi appeler « doctrines »), et, en outre, que le travail sur les désaccords doctrinaux n'avançait pas aussi vite que prévu en vue d'une réunification du Christianisme.

Les deux mouvements fusionnent dès 1938 pour réaliser ce qui deviendra en 1948, le Conseil œcuménique des Eglises.

Côté européen, en 1959, création de la conférence des Églises Européennes. A cette époque, un petit groupe de responsables d'Églises de l'Europe de l'Est et de l'Ouest ont commencé à réfléchir à la possibilité d'établir le dialogue entre Églises de pays européens séparés par des systèmes politiques, économiques et sociaux différents. Leur but était d'aider les Églises d'Europe à devenir des instruments de paix et de compréhension. Première assemblée en 1960.

Côté catholique, il existait un certain nombre d'initiatives locales en faveur de l'unité des chrétiens, mais le terme d'œcuménisme est apparu assez tard, avec le Concile Vatican II.

Aujourd'hui encore, le mouvement pour « l'unité des chrétiens par l'unité des Églises » est vu de plusieurs façons :

-      comme la recherche de la réunion des Églises en une

-      comme la connaissance et la reconnaissance réciproque des Églises mais sans chercher à n'en former plus qu'une

-      comme le dialogue et l'action commune des Églises, avec un enrichissement mutuel, mais en préservant la diversité

-      et tout un tas d'autres nuances entre ces positions.

Dans tous les cas, l'œcuménisme demande de la part de ceux qui s'y engagent une attitude d’ouverture, de tolérance et d’écoute mais aussi de connaître sa propre tradition et d’être prêts à seremettre en question.

 

Petit rappel : Ce que n'est pas l'œcuménisme

Le mot Œcuménisme est de plus en plus employé pour désigner le dialogue des chrétiens avec les juifs, avec les membres d'autres religions (musulmans, hindouistes, bouddhistes etc.) ou même les non-croyants. Cet emploi extensif, qui peut se justifier par l'origine du mot, contribue malheureusement à mettre sur le même plan des dialogues d'un autre ordre : le dialogue entre chrétiens, unis par une même foi en Jésus-Christ et un même baptême, est fondamentalement différent de tous les autres dialogues.

 

b)  Quels sont ses objectifs ?

Suivant les différentes visions que nous venons de voir, on n'aura pas les mêmes objectifs...

L’argument le plus connu est de restaurer l’unité du corps du Christ qu’est l'Église. Certains pensent que cette unité n’est que pour le Royaume de Dieu (c’est-à-dire qu’elle ne sera pas réalisée par les efforts humains), d’autres pensent qu’elle est réalisable sous condition d’une vraie conversion des institutions ecclésiales et des mentalités ; d’autres enfin pensent qu’elle peut se réaliser en tant qu’« unité dans la diversité », dans le respect des différentes sensibilités. Il ne faut pas se cacher que certaines Églises rêvent de rassembler tous les chrétiens sous leur bannière, quand d’autres ne recherchent qu’une collaboration limitée. L'équilibre à trouver entre désir d'unité et respect des différences légitimes est un jeu d'équilibriste pour les acteurs de l'œcuménisme, mais c'est un jeu passionnant.

Plus pragmatiquement, l’objectif le plus communément partagé est celui de la connaissance des autres confessions et de l’enrichissement mutuel. Un autre des enjeux est le témoignage commun, pour présenter ensemble le message de l’évangile dans notre société sécularisée, grâce au « consensus différencié » : affirmer que l’on est d’accord sur l’essentiel (L’évangile) tout en présentant les différences de sensibilité entre les Églises.

 

Et comment pratiquer cet Œcuménisme ? Je reprends là l'article « quel sens à l'œcuménisme ? » que l'on trouve sur le site internet de la Conférence des Évêques de France :

Dans le monde, les Chrétiens représentent une diversité. L'œcuménisme exprime la recherche de communion entre Protestants, Anglicans, Orthodoxes et Catholiques.

L'unité se construit :

- Par la prise de conscience de ce qui se vit de la foi reçue du Baptême dans chacune des confessions chrétiennes.

- Par la prière et l'appel à la conversion adressés à chaque communauté et à l'ensemble de leurs membres.

- Dans la recherche et la relecture patiente de l'histoire pour résoudre les problèmes de division.

- En acceptant de légitimes divergences.

Ce dialogue dans le respect des différences reconnaît et permet d'accroître une réelle communion, entre tous les chrétiens (Protestants, Anglicans, Orthodoxes et Catholiques) qui partagent la même foi en Dieu, Père, Fils et Esprit et le Baptême d'eau.

J'aime bien ce terme de Communion, « union ensemble », qui sous-tend plusieurs idées : celles contenue dans l'idée d'union de choix volontaire et de recherche de l'enrichissement mutuel, et celle d'être ensemble, comme si on avait besoin de rajouter de l'être ensemble à cette union, comme si ce n'était pas évident parce qu'on n'est pas tous les mêmes, parce qu'il n'est pas évident, justement, d'être ensemble, comme dans un groupe où l'on accepte de ne pas être tous formatés sur le même moule.

 

c)   Quelle est la configuration du Christianisme en Europe ? Et celle de l'œcuménisme ?

En Europe, nous avons une certaine diversité d'Église, mais les Églises historiques regroupent encore la majorité des croyants. Ce qui est spécifique à l'Europe de l'ouest, c'est la sécularisation, le fait que la majorité de nos contemporains de croit plus selon le message de leur Eglise d'origine et/ou ne pratique plus.

Il y a 4 grandes familles d'Églises en Europe :

-      les catholiques, avec 3 branches : l'Église catholique Romaine, la plus connue et la plus diffusée, mais aussi l'Église vieille-catholique (ou catholique chrétienne), qui est une église qui s'est séparée de l'Église Catholique romaine au XIXème siècle, au moment de Vatican I, le concile qui rejetait la modernité ; et ceux que l'on appelle communément les « Intégristes », qui se sont séparé après Vatican II...

-      les orthodoxes, avec un certain nombre de patriarcats autocéphales, sur lesquels le patriarcat de Constantinople, dit « patriarcat œcuménique », à une primauté d'honneur.

-      les protestants, avec 3 courants principaux : le protestantisme historique (réformés, dit aussi calvinistes, ou presbytériens et luthériens), le plus libéral ; le protestantisme évangélique « classique », centré sur la Bible et un discours plutôt moralisant ; le protestantisme de type pentecôtisant, que les médias appellent « évangélistes », qui lui insiste sur l'Esprit Saint et ses manifestations.

-      les anglicans, appelés aussi « épiscopaliens ».

Au sein de ces grandes familles, toutes les Églises ne pratiquent pas l'oecuménisme : les intégristes, les évangéliques et les pentecôtistes le refusent (les évangéliques n'acceptent que celui intra-protestant et encore sous certaines conditions).

Parmi les Églises qui pratiquent l'oecuménisme, l'Église catholique a choisi, en Europe, de le pratiquer principalement de façon bilatérale. Cela explique qu'elle ne soit pas membre des grandes organisations comme le COE ou la KEK, même si elle travaille en partenariat avec ces instances.

 

3.   quels sont les domaines d'action commune, les enjeux et les défis ?

Mon expérience m'amène aujourd'hui à croire que l'oecuménisme, c’est le dialogue et l’action commune entre confessions chrétiennes, parce que ce n'est pas nous qui réaliserons l'unité ou l'union des Églises, et parce que d'un autre côté, on ne peut pas ignorer l'appel du Christ : « que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu'ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m'as envoyé » (Jn 17/21). Je crois que l'idée, c'est de découvrir en l'autre ses richesses, sa part de l'héritage, et de cheminer ensemble vers plus de fidélité à l'Evangile, cela dans le dialogue et dans l'action. Il y a aussi une nécessité à agir ensemble à cause de l'urgence et de l'acuité de certaines situations dans lesquelles le message de l'Evangile doit être proclamé. Il y a pour moi 3 domaines principaux : le dialogue, le témoignage commun et l'action commune.

 

a)   Le dialogue

1.   théologique...

Se connaître et se respecter est le premier niveau de l'oecuménisme. Cela peut paraître bête, mais il n'est pas atteint partout ni par tout le monde... La méconnaissance de la sensibilité de l'autre peut renouveler des blessures réciproques => exemple de prière de Taizé à cathédrale de Tarbes.

Ensuite, progresser au niveau du dialogue théologique. Il y a eu au cours de l'histoire 3 phases au dialogue : 1. confronter nos différences 2. considérer ce qui nous unit. Aujourd'hui, 3. ouverture humble et recherche commune de convergence vers une vérité qui nous dépasse tous.

Cette dernière étape est exigeante, prend du temps, mais c'est aussi celle qui agit le plus en profondeur...

Aujourd'hui, une des questions que je me pose, c'est de savoir celle de l'articulation entre les dialogues bilatéraux et les dialogues multilatéraux. Bilatéraux avancent plus vite, avec des résultats plus visibles, mais ne se concentrent pas forcément sur l'essentiel, et sont parfois difficiles à articuler entre eux.

Globalement, la question la plus présente est celle de l'ecclésiologie : Quelle est notre compréhension de l'Église. C'est la pierre d'angle du dialogue théologique et cette question a de nombreuses ramifications pratiques...

 

2.   ... et ses conséquences

De plus en plus, le dialogue oecuménique révèle aussi la diversité intrinsèque à chaque Eglise. Cela peut être très enrichissant, mais aussi très difficile. La Conférence des Églises Européennes interpelle aujourd'hui les instances dirigeantes de l'Église catholique, par exemple, pour souligner le besoin que cette Eglise a aujourd'hui de dialoguer ad intra, en interne ! La congrégation pour la doctrine de la foi et le conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens tiennent par exemple des discours et des positions parfois incohérents l'un avec l'autre, ce qui rend le dialogue et la concertation difficiles.

Exemple des catholiques et de leur ouverture aux intégristes : L’ouverture affichée de la papauté envers les intégristes catholiques semble être le signal d’une remise en question des avancées de Vatican II en matière d'oecuménisme.

Mais il existe des problèmes internes à chaque Eglise qui sont soulevés par le dialogue théologiques : celui du morcellement ecclésiologique chez les protestants, celui de la prétention orthodoxe à avoir des Églises « territoriales » (c'est-à-dire à ce que l'Église orthodoxe soit la seule Eglise présente sur ce territoire), la prégnance du droit canon dans l'Église catholique, etc.

(Du côté des grandes Églises protestantes, on observe aussi parfois un repli identitaire face à la perte de leur influence dans la société.

Les petites Églises protestantes s’interrogent également sur l’équilibre difficile à trouver entre ouverture à l’autre et perte de son identité propre).

Les travers des chaque Eglise et leur infidélité à l'Evangile sont mis en lumière dans le dialogue œcuménique, et celui-ci demande donc humilité et repentance pour avancer et faire évoluer les Églises

Même si on constate aujourd’hui des difficultés dans certaines dimensions de l'œcuménisme, il faut aussi en souligner les réussites, comme la perspective de l’union entre l’ERF et l’EELF (église luthérienne de France) prévue pour 2013. Bien sur, on peut se dire que ce n'est qu'une union d'Églises intra-protestante, mais celle-ci mettra fin à plus de 450 ans de division entre ces deux confessions protestantes...

 

La charte œcuménique qui a été adoptée en 2001 donne des pistes de travail très précieuses en matière à la fois de dialogue et d'action commune. Je vous invite à la lire, à la relire et à la mettre en pratique dans toutes vos activités, internes ou œcuméniques. Elle appelle à avancer vers l'unité visible, à aller les uns vers les autres, annoncer l'Evangile ensemble, prier les uns pour les autres, poursuivre le dialogue, mais aussi agir ensemble, prendre ensemble notre part à la construction de l'Europe, œuvrer à la réconciliation des peuples et des cultures, sauvegarder la création et mener ensemble le dialogue avec le judaïsme, l'Islam et les autres religions ou idéologies. Vous pouvez trouver cette charte sur internet (dans moteur de recherche) ou après de vos services œcuméniques respectifs.

 

b)  la « voix commune »

Mettre en commun des forces et des questionnements face à des « problèmes » que nous avons à affronter en commun. 2 dimensions principales : face aux institutions et face aux société civiles :

1.   auprès des institutions européennes ( UE et Conseil de l'Europe)

UE : construction de l’Europe. Travail déjà très important en commun de la commission Eglise et Société de la KEK et de la COMECE

domaines importants : défense de la vie => éthique au sens large (même si nous ne voyons pas toujours les choses de la même manière. Importance du « Consensus différencié ») => social, => politiques migratoires et d'intégration                                                                                                                                                        , => bioéthique, => réchauffement climatique, => respect des libertés, etc.

Aujourd'hui, avec adoption traité de Lisbonne, systématisation des relations institutions européennes/représentation des Églises et prise en compte de leur action sous d'autres intitulés que « lobbyistes » ou « groupe de pression »...

difficultés présentes : multiplicité des représentations à Bruxelles + les différences parfois profondes en matière d'éthique entre les Églises...

travail aussi auprès du Conseil de l'Europe, car Églises européennes pas seulement sur territoire des 27 (KEK sur les 47 pays du CE).

 

2.   témoignage commun dans l'espace public face à la sécularisation

Action commune d'interpellation de la société sur les grands thèmes voir ci-dessus. Rôle en France du conseil d'Église chrétiennes en France (CECEF) : trois co-présidents, le Cardinal André Vingt-Trois, le pasteur Claude Baty et Mgr Emmanuel (Adamakis). Par exemple : 4 dernières déclarations : 3 pour la société : sur Copenhague, Israël-Palestine, la politique migratoire, et 1 sur l'unité des chrétiens, par rapport au décalage de la date de Pâques.

Importance de rappeler le sens des grandes fêtes chrétiennes, et de faire chœur.

 

c)   les actions communes

1.   la réflexion commune sur la missiologie et la pratique de la mission

Réflexion commune sur la mission, c'est à dire dans notre cas à la fois l'évangélisation ou la ré-évangélisation des pays d'Europe, et sur notre coopération avec les Églises du Sud en matière de mission « au loin » qui ne soit pas une affirmation de supériorité.

C'est un sujet que je peux un peu plus développer, car je travaille en ce moment sur la thématique « Mission et Œcuménisme en Europe ».

Au niveau où nous en sommes, pas encore possible de faire encore de la mission commune, car visions trop différentes, sauf dans les mouvements « post-confessionnels mais qui sont hors Églises, justement. Mais réflexion missiologique commune possible pour :

-      ne pas se présenter comme étant en concurrence entre Églises

-      s'accorder sur la différence entre Évangélisation et prosélytisme

-      chercher une annonce de l'Evangile qui soit plus fidèle au Christ et moins marquée par chaque culture ecclésiale (tout en sachant que l'Evangile ne peut jamais être livré sans la marque de la communauté à laquelle le témoin appartient, car l'Evangile est toujours porté par une voix humaine)

-      renforcer notre message en proclamant d'abord ce qui nous unit

-      apprendre ensemble à témoigner, que tous les membres du peuple de Dieu s'entraînent à partager leur foi et à la vivre au quotidien (formation de témoins)

-      échanger sur les pratiques missionnaires

-      réfléchir sur nos conceptions ecclésiologiques

-      développer un témoignage commun dans le domaine social et sociétal, par la valorisation de l'être humain en toute circonstance

-      apprendre ensemble à contextualiser (ou inculturer) l'Evangile dans les langages des sous-cultures contemporaines (reformuler de façon à ce que ce soit audible par la personne en face de nous, tout en étant « sans compromis » dans la radicalité de l'Evangile).

Les instances œcuméniques s’intéressent également aujourd’hui au « post-confessionnalisme », ces initiatives qui ne se réclament d’aucune institution ecclésiale ou qui les traversent, comme les charismatiques ou Taizé. Ces initiatives interrogent les Églises instituées par la liberté qu’elles prennent avec leurs frontières.

 

2.   la solidarité, la diaconie

- Importance des associations œcuméniques, comme l'ACAT, la Cimade, d'autres encore.

- Savoir saisir des occasions, des initiatives pertinentes (par exemple : Cercle de silence : au départ Franciscains, puis repris par des Conseils presbytéraux de l'ERF, des associations chrétiennes, et d'autres non-chrétiennes...) et dépasser les clivages.

 

Bilan : Malgré ses constats difficiles, on voit sur le terrain l’avancée de la tolérance réciproque et même plus, du fait de voir l’autre et sa tradition comme un source d’enrichissement potentiel. Si l’heure n’est plus aux grands pas et aux gestes prophétiques en la matière, elle est aux petites gouttes qui font les grandes rivières, avec une connaissance de plus en plus approfondie...

 

4.   dialogue avec l'assemblée

 

Claire Sixt Gateuille

 



[1]            Les vieux-catholiques sont les catholiques qui se sont séparés de Rome au XIXème siècle, à la suite du concile de Vatican I qui rejetait le progrès et la modernité.

© 2018